12-02-2022

[Dt] Le moindre de tous les peuples

Deuteronomy 7:1-8 par : Père Alain Dumont
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Attention ! Pas de compromis avec les peuples du sol ! Et quand vous les rencontrerez, ne faites aucun compromis avec eux ! Seul YHWH vous aime d’un amour sans réserve, un amour d’élection, de cet amour de charité par lequel vos pères ont trouvé la force de sortir d’Égypte.
Transcription du texte de la vidéo : 
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Citation : mentionner : © Père Alain Dumont, La Bible en Tutoriel, http://www.bible-tutoriel.com/ + titre de l'article
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Bonjour,

Après le magnifique ch. 6, nous poursuivons notre lecture avec le ch. 7 du Deutéronome pour en revenir à la question de l’HÉRITAGE du SOL. Là, on ne peut pas ne pas être surpris d’entendre le discours de Moïse renouer avec une violence sans compromis. Ceci dit, le centre du ch. 6 le disait bien : le sol est donné, certes, mais ça n’est pas le Club-Med ! Il va s’agir de CONQUÉRIR ce SOL, alors même qu’en face de lui, YiSseRâ’éL n’a pas affaire à des anges ! Alors maintenant, il faut aussi replacer les choses dans leur contexte, puisqu’aucune frontière n’était figée, pour personne, à cette époque ! On l’a déjà dit un certain nombre de fois : il était monnaie courante que les rois s’affrontent ; et au moins chaque année, on partait en campagne, ou pour affermir, ou pour agrandir les confins des territoires ! Du coup, voir un peuple débouler pour tenter de déloger ceux qui sont en place peut paraître choquant aujourd’hui, mais en fait, ça n’a rien de surprenant dans le contexte.

Alors la série des peuples à refouler qu’on trouve au v. 1 est somme toute classique : elle reprend en gros celle qu’on a au début du ch. 4 : sept nations, dont les GiReGGâShî — les Girgashites — qu’on a du mal à déterminer, que des documents égyptiens présentent comme une peuplade vassale des Hittites.

Est-ce que le chiffre 7 est important ici ? On sait qu’il est essentiel au rédacteur sacerdotal pour signifier une plénitude, mais il ne l’est pas autant au deutéronomiste. Ceci dit, on est dans des rédactions tardives où les auteurs de l’une et l’autre école travaillent de concert pour fournir un document final cohérent. On estime aujourd’hui que c’est le rédacteur sacerdotal qui a finalisé la TORâH quelques siècles à peine avant J.-C., et il n’est pas impossible, dans le fond, que ce soit lui qui ait attaché ce chiffre au nombre de nations à déloger.

Du coup, le chiffre 7 peut effectivement signifier ici une totalité, comme pour exprimer que toutes les nations qui sont sur le sol sont livrées par YHWH à YiSseRâ’éL. Mais derrière tout ça, il y a un message somme toute assez clair, dont Jésus à sa manière fera les frais et que tout chrétien, un jour ou l’autre, expérimente : c’est que le monde, en fait, N’ATTEND PAS la Révélation ! Alors bien sûr, on peut citer saint Paul : « La création tout entière attend la révélation des Fils de Dieu. » (Rm 8,19), ce qui est vrai en son tréfonds, mais avant que cette attente ne vienne au jour, que de combats ! Du moins entre les hommes ! Alors fallait-il que YiSseRâ’éL, porteur de l’ÉLECTION, envoie à chaque nation un diplomate pour demander l’autorisation de s’installer ? Et dans le cas d’une fin de non-recevoir, aurait-il fallu qu’il vire de bord ? Mais pour aller où ? Accessoirement, c’est ce qui s’est passé en 1948 avec la création de l’État de YiSseRâ’éL : toutes les nations arabes de la région voulaient les rejeter à la mer — et c’est encore le cas plus de 70 ans plus tard. Après, on est d’accord ou pas avec la politique qui s’est ensuivie, mais en tous les cas, un peuple qui s’installe sur une terre habitée, c’est toujours violent ! Maintenant, le Deutéronome dit bien que YiSseRâ’éL n’a pas pour tâche de conquérir le monde entier pour le convertir au fil de l’épée à la mode de l’Islam du premier millénaire, et au moins jusqu’au XIVe siècle. Il s’agit, selon la TORâH, de s’installer sur ce SOL pour y vénérer YHWH et vivre selon sa Justice. Point final.

Encore une fois, il faut vraiment sortir d’une vision d’un monde peace and love façon hippies des années 1960 ! Le monde est dur, et s’il « attend la révélation », pour reprendre saint Paul, ça n’est certainement pas en lui déroulant le tapis rouge ! Il faut donc savoir aussi se battre, avec les armes de la JUSTICE nous dit la TORâH, pour prendre sa place et pour la garder. Cette JUSTICE a pour cœur les paroles du Décalogue : si tu te bats selon ces armes-là — en particulier le refus de toute convoitise qui te pousserait à désirer conquérir le monde —, alors ton combat sera JUSTE, et il t’ouvrira la BÉNÉDICTION et la VIE, de sorte que les forces de la mort ne pourront rien contre toi.

Voyez, c’est là où la mémoire des chapitres précédents travaille à plein : si on oublie les chapitres au fil de la lecture ; si chaque nouveau chapitre chasse le précédent pour l’effacer, on ne peut qu’être choqué par l’injonction prise en elle-même de déloger les royaumes installés en KaNa“aN avant l’arrivée des Hébreux. Mais si le peuple de YiSseRâ’éL vient et combat avec les armes de la JUSTICE selon YHWH que les chapitres précédents ont eu la sagesse de mettre en place, à ce moment-là, ça change tout ! Il y a derrière cette vérité une exigence optimale dont le Christ Jésus a porté les couleurs, et tous les martyrs à sa suite. La foi chrétienne est un combat, mais pas pour écraser le monde ! Pour lui apporter son expertise — qui est ce qu’elle est : le véritable moteur de l’homme, c’est la justice illuminée par l’amour de Dieu et du prochain. C’est la base chrétienne. On peut la contester, mais c’est celle-là. — Donc : la foi chrétienne est un combat pour apporter son expertise au monde et lui offrir de SORTIR de son MiTseRaYîM intérieur en extirpant de lui toutes les racines du péché mortifère. Or cette notion de combat intérieur, de combat SPIRITUEL, s’enracine là, dans ce passage du Deutéronome : redisons-le : YiSseRâ’éL n’a pas pour mission de conquérir le monde, mais d’habiter une terre qu’il reçoit en héritage ; un héritage néanmoins dont il devra montrer qu’il est digne en ne prétendant pas à un assistanat de la part de YHWH. Le SOL lui est donné comme un POTENTIEL qu’il va falloir faire émerger en se mettant au travail pour découvrir à quel point ce SOL est une véritable BÉNÉDICTION. La vraie conquête passe sans doute par une entrée en possession de l’héritage promis, mais une fois dans la place, la conquête ne s’arrête pas là ! À YiSseRâ’éL d’apprendre à DONNER DE SOI, à SE DONNER, pour une mission qui dépasse largement les mesquineries des royaumes qu’il faudra affronter sur le terrain. « Montre-toi fort ! » C’est ce que dit en substance la fin du v. 1 : les nations se croient les plus fortes, mais toi : manifeste où est la vraie force !

C’est très important parce qu’à l’autre extrémité de la Bible, arrivera le moment où Jésus, dans la même ligne, devra se positionner devant Pilate qui lui demande : « Alors, tu es roi ? » — c’est-à-dire : es-tu plus fort que l’empereur que je représente ? — Et le Christ de répondre : « Le Règne qui est le Mien n’est pas de ce monde-ci ; si le Règne qui est le Mien était de ce monde-ci, J’aurais des gens qui se seraient battus pour que Je ne sois pas livré aux Juifs. Mais non, le Règne qui est le Mien n’est pas d’ici. » (Jn 18,36) Et on pourrait prendre le verset suivant comme l’explicitation de l’injonction lancée à YiSseRâ’éL au moment d’entrer sur le sol promis : « C’est pour cela que J’ai été engendré ; et c’est pour cela que Je suis venu dans le monde : afin de témoigner pour la vérité ; tout [être] qui est de la vérité écoute Ma voix. » (Jn 18,37) Eh bien voyez : c’est grâce à l’injonction du ch. 7 du Deutéronome : « Montre-toi fort ! », que Jésus peut affirmer son axiome devant Pilate. Il ne dit pas : « Moi, je suis le plus fort et le moment venu, j’envahirai le monde à ma manière ! » ; il dit : « Dans la tradition de Moïse que j’accomplis, tu as déjà perdu la place ! Le projet des nations que tu sers n’est pas celui que YHWH a assigné à mon peuple, donc ça n’est pas le mien non plus ! »

Alors reste qu’ici, l’injonction de Moïse a un sens assez précis : pas de compromis avec les idoles associées aux populations autochtones que les fils de YiSseRâ’éL seraient tentés de servir pour s’intégrer dans la masse. Et là, le v. 3 trahit son époque, qui est clairement celle du retour d’Exil. Il suffit d’entendre le ch. 9 du livre d’Esdras pour s’en convaincre. Je vous en lis un passage : « Quand cela fut achevé, les chefs s’approchèrent de moi [Esdras], pour parler ainsi : “Le peuple de YiSseRâ’éL, les prêtres et les LeWiYîM — les lévites — ne se sont pas séparés des peuples des sols et de leurs abominations : le KeNa“aNî /Cananéen/, le H.iTTî /Hittite/, le PéRiZî /Périzzite/, le YeVOuSî /Jébuséen/, le “AMMoNî /Ammonite/, le MO‘âVî /Moabite/, le MiTseRî /Égyptien/ et le ‘ÈMoRî /Amorite/. — là, on reconnaît bien le même genre de liste que dans nos versets du Deutéronome (5 noms sont les mêmes), signe que ces textes sont de la même facture rédactionnelle — Car ils ont pris leurs filles, pour eux et leurs fils. La semence sainte s’est mêlée aux peuples des sols. Les chefs et les notables ont été les premiers à prêter la main à cette infidélité.” Quand j’entendis cette parole, je déchirai mon vêtement et mon manteau, je rasais les cheveux de ma tête et ma barbe, et je m’assis, accablé. » (Esd 9,1-3) Manifestement, l’auteur deutéronomiste connaît le texte d’Esdras. Ce qu’il fait, c’est inscrire au moment même de la naissance de YiSseRâ’éL, cette nécessité de ne pas dissoudre l’ÉLECTION parmi les nations ; une ÉLECTION qui fait partie prenante de son identité. Autrement dit : soit YiSseRâ’éL est le peuple de l’ÉLECTION, soit il n’existe pas. L’ÉLECTION fait partie de sa raison d’être, dans le droit fil du Décalogue qu’on vient de voir au ch. 5.

Or de quelle dynamique relève une telle ÉLECTION ? De la dynamique des ÉPOUSAILLES, ce que vont exprimer explicitement les v. 7-8 : « YHWH s’est épris de vous et vous a élus — non que vous soyez nombreux parmi tous les peuples, car vous êtes le moindre de tous les peuples — C‘est parce que YHWH vous aime — il ne s’agit pas de sentiment ici / le sentiment est toujours velléitaire — mais d’un amour d’élection — d’un amour agapè dira Jésus, de charité donc — qui s’allie à la volonté et qui choisit de se donner fidèlement, de façon pure, et qui attend donc cette même pureté en réponse ; ce don de YHWH par amour a donné ses gages comme l’exprime la suite du verset : c’est donc parce que YHWH a choisi de vous aimer — et garde le serment qu’il a juré à vos pères, que YHWH vous a fait sortir à main forte et qu’il t’a libéré de la maison des esclaves, de la main de PaRe“oH, roi de MiTseRaYîM. » (Dt 7,7-8).

Là on est complètement dans la veine prophétique de HOShé“a / Osée. Il faudrait ici relire en particulier les deux premiers chapitres de son livre. C’est un prophète essentiel, un des plus anciens, dès le viiie siècle avant J.-C., dans le Nord, par qui YHWH dévoile pour la première fois son amour d’élection pour YiSseRâ’éL comme un amour d’ÉPOUX. YiSseRâ’éL est donc l’épouse qu’Il a choisie, qu’Il a élue. Du coup, s’allier aux idoles, c’est pour YiSseRâ’éL trahir l’Alliance proprement maritale conclue avec YHWH au Mont H.oRèV ; s’allier aux divinités des nations en s’imaginant qu’elles seraient plus efficaces est non seulement un leurre, mais un acte adultère ! Et c’est surtout sortir du chemin de montée que la sortie de MiTseRaYîM a inauguré et c’est perdre la BÉNÉDICTION en imaginant que n’importe quelle divinité pourrait la fournir. Alors dans la mesure où un tel danger touche à la raison d’être même de YiSseRâ’éL, le rédacteur du Deutéronome se saisit du cadre et le pose à la racine : en Moïse ; dans la TORâH !

Alors attardons-nous un peu plus sur cette courte formule : si « YHWH s’est épris de vous et vous a élus, ce n’est pas que vous soyez nombreux parmi tous les peuples, car vous êtes le moindre de tous les peuples ! » (Dt 7,7).

On a là la base de la pédagogie divine qui prend à contre-pied la logique humaine : YHWH ne choisit jamais les plus forts ; Il ne choisit pas les aînés — on le verra souvent dans l’histoire sainte —, mais leur préfère toujours leurs cadets. YHWH préfère les petits, tout simplement parce qu’eux seuls sont suffisamment humbles pour se laisser élever par un autre qu’eux-mêmes. Eux seuls savent se reconnaître FAIBLES — la faiblesse n’étant pas une défaillance, on l’a déjà dit, mais le signe que j’ai toujours besoin du secours d’un autre que moi : c’est le cœur de l’instauration de la COMMUNAUTÉ, du PEUPLE, du CLAN, de la FAMILLE —. Seuls les petits, donc, peuvent s’ouvrir à une ÉLECTION, à une Alliance NUPTIALE que YHWH leur offre. Une Alliance qui leur offre d’être libérés de la convoitise qui les tente tout autant que les autres, pour pouvoir tout recevoir de YHWH sans mettre la main dessus. C’est tout le cantique de Marie dans l’Évangile de Luc : « La Miséricorde de YHWH s’étend de génération en génération pour ceux qui Le craignent.
Déployant la force de Son bras, il disperse ceux que la pensée de leur cœur rend prétentieux.
Il renverse les puissants de leurs trônes, Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève YiSseRâ’éL Son serviteur, faisant mémoire de Sa Miséricorde,
selon qu’Il l’a annoncé à nos pères, en faveur de ‘
AVeRâHâM et de sa semence à jamais. » (Lc 1,50-55)

Donc déclarer à YiSseRâ’éL : « Vous êtes le moindre de tous les peuples », ce n’est aucunement le rabaisser, tout au contraire ! Aujourd’hui, les “coaches” développent des techniques d’estime de soi par soi et pour soi : « Il faut que tu aies foi en toi ! » comme on dit… Sauf que c’est une perversion de la foi ! La foi en soi, c’est le Surhomme, l’übermensch de Nietzsche ! Alors qu’on l’a vu dans la dernière vidéo : il n’y a PAS DE FOI HORS DE LA CONSCIENCE D’UNE DETTE et de la gratitude qui s’ensuit ! Et le v. 8 de ce point de vue est magnifique : Sois fort, disait les v. 3 à 6 ; mais ta force ne vient pas de toi : par toi-même, tu es tout petit, disait le v. 7. Ta force, ta véritable force, dit le v. 8, est dans le pur amour d’élection — la fameuse charité, ou l’agapè en grec — et de miséricorde que YHWH a pour toi. C’est cet amour qu’Il a pour toi qui te tient debout et te donne ta force ; rien d’autre ! En tout cas rien qui vienne exclusivement de toi. Jésus sera exactement dans la même veine lorsqu’il affirmera : « Je suis la vigne et vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, porte un fruit abondant parce que sans Moi, vous ne pouvez rien faire ! » (Jn 15,5)

Voyez, cette mention de l’amour d’élection — la deuxième du livre du Deutéronome —, marque la spécificité de ce dernier livre de la TORâH. Quand on dit que l’injonction « Tu aimeras YHWH de tout ton cœur, etc. », s’inspire des traités assyriens, on n’a pas tort formellement. Mais là où la TORâH fait opérer un revirement spécifique, c’est en associant à ce commandement l’affirmation première de l’Élection de YiSseRâ’éL. Des documents parlant de l’amour du roi assyrien pour les peuples qu’il asservit, là, pour le coup, on n’en trouve aucun et on n’en trouvera jamais !

Pour la TORâH, cet amour premier d’ÉLECTION pour YiSseRâ’éL est précisément ce qui appelle, en réponse, l’amour du peuple pour son Dieu. Et c’est là qu’on peut mieux comprendre la formule de Jésus : « Sans Moi vous ne pouvez rien faire. » Saint Paul l’exprime mieux que personne : « Sans la charité, je ne suis qu’un cuivre qui résonne ! » (1Co 13,1), sous-entendu : « Sans l’amour d’ÉLECTION de YHWH, je ne suis qu’un cuivre qui résonne ! » Je suis vain parce que je suis trop rempli de moi-même pour entendre une parole d’ÉLECTION, et je suis livré aux sirènes de la convoitise.

Et là où vraiment, ça change tout, c’est que cet amour d’ÉLECTION est gros d’un prodigieux potentiel d’amitié que tout le travail de Jésus va consister à faire germer. Aux mêmes à qui il vient de dire que, sans Lui, ils ne peuvent rien faire, il dit dans l’enfilade : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis. » (Jn 15,15) Pourquoi ? Parce qu’au nom du Père, le Christ les aime d’élection et qu’ils sont, dans leur humilité, ouverts à cette ÉLECTION par un autre qu’eux-mêmes : « Ce n’est pas vous qui M’avez choisi — élu —, mais c’est Moi qui vous ai choisis — élus —. » (Jn 15,16) Et parce que cet amour d’ÉLECTION conduit à l’amitié, alors oui : il s’agit d’un amour d’épousailles et de joie pour lequel il est essentiel que quelqu’un d’autre que nous, YHWH en l’occurrence, ait fait le premier pas. Rappelons-nous toujours : « Quelqu’un m’appelle, donc j’existe ! ». Jamais, au grand jamais, le vaniteux « Je pense donc je suis » ne conduit à l’amitié… du moins tel qu’on le comprend de nos jours.

La fin du verset 8 confirme à nouveau, si nécessaire, la référence fondatrice de la pensée deutéronomiste qui s’enracine définitivement dans l’acte de libération de MiTseRaYîM, comme témoin historique de l’ÉLECTION dont YiSseRâ’éL fait l’objet de la part de YHWH. Ce qui maintient la conscience de la DETTE dans la mémoire quotidienne du peuple ; une dette d’amour qu’il est tenu de ne pas oublier — par l’exercice des mémoriaux, on n’y revient pas — pour pouvoir l’honorer, c’est-à-dire la faire fructifier, s’il veut pouvoir rester sur le SOL qu’il s’apprête à conquérir.

Voilà. Je vous laisse lire ces quelques versets et goûter leur richesse infinie. N’oubliez pas éventuellement de faire un don à l’association qui gère le site de La Bible en Tutoriels, en bas à gauche de la page d’accueil. Nous verrons la suite la prochaine fois. Je vous remercie.
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