07-02-2018

[Nb] 49 - L’annonce de la mort de Moïse

Numbers 27:12-23 par : le père Alain Dumont
L’histoire prend ici un tournant décisif : YHWH annonce la mort prochaine de Moïse et lui désigne son successeur : YeHOShou”a, qui peut se traduire au moins de deux manières : Josué ou… Jésus.
Duration:19 minutes 32 secondes
Transcription du texte de la vidéo :
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Citation : mentionner : © Père Alain Dumont, La Bible en Tutoriel, http://www.bible-tutoriel.com/ + titre de l'article
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Bonjour,

Nous reprenons aujourd’hui la lecture du ch. 27 à partir du v. 12. Cette seconde partie marque un virage important dans le déroulement de cette histoire mythique, c’est-à-dire fondatrice de l’histoire d’Israël, puisque Moïse va installer officiellement un successeur du nom de YeHOShOu”a, Josué. Alors pourquoi fait-il ça ? Eh bien tout simplement parce que YHWH lui signifie qu’il va bientôt mourir — alors ne vous en faites pas, on a encore un bon bout de chemin à faire encore avec Moïse, seulement voilà : « YHWH dit à Moïse : “Monte sur la montagne des “aVâRîM et regarde la terre que j’ai donnée aux Fils d’Israël. Quand tu l’auras regardée, tu seras réuni aux tiens, toi aussi, de même qu’a été réuni ‘AHaRoN, ton frère”… » (Nb 27,12-13)

Alors ici, plusieurs choses. D’abord : « Monte sur la montagne des “aVâRîM et regarde la terre. » Les “aVâRîM, ce sont les montagnes de MO’âV dont fait partie entre autres le sommet du NeVO. Ceci dit, ça y est : à nouveau, on est projeté en avant, et cette fois jusqu’à la toute fin du Deutéronome, puisque Moïse montera en effet sur le Mont NeVO à la fin du livre, au ch. 32 ; suite de quoi on aura l’ultime bénédiction du patriarche et sa disparition. Donc vraiment ça y est : on sent qu’on va bientôt entrer !

D’autre part, « Regarde la terre que j’AI DONNÉE », même expression qu’au moment de l’annonce de la mort prochaine de ‘AHaRoN, au ch. 20, v. 24. Alors encore une fois, bis repetita, one more time : la terre est DONNÉE, ce qui ne veut pas dire que les Fils d’Israël peuvent en faire n’importe quoi ! Rappelez-vous ce qu’on a déjà dit plusieurs fois : quand on nous fait un CADEAU, c’est-à-dire qu’on nous DONNE quelque chose, mettons une montre de grande valeur, est-ce que cette montre est à nous ? Oui. Est-ce qu’on peut en faire n’importe quoi, puisqu’elle nous appartient ? Non ! Ce que je ferai de cette montre, marquée par le DON, sera toujours significatif du cas que je ferai de ma relation avec son donateur. Si j’achète cette montre, je peux en faire ce que bon me semble, sans difficulté ! Mais si on me DONNE cette montre, ce que j’en ferai sera le signe de la nature véritable de la relation que j’entretiens avec celui qui me l’aura donnée. S’il me surprend à revendre cette montre sur un site marchand, il va immédiatement s’interroger sur la qualité de notre relation ! Ce qui veut dire que dès lors que la terre est DONNÉE, les Fils d’Israël ne pourront pas en disposer de la même manière que s’ils l’avaient tout simplement CONQUISE par la force des armes ! Dans le second cas, la terre serait à eux de par le droit du plus fort, et nul ne pourrait leur intimer de faire autre chose que ce qu’ils voudraient en faire ; dans le premier cas, ce qu’ils feront de la terre signifiera TOUJOURS la nature de leur relation au donateur, en l’occurrence de leur relation à YHWH ! Et c’est ÇA qui fait de cette terre sa spécificité UNIQUE ! Aucune terre sur aucun autre sol et à aucune autre époque n’a été à ce point marquée par le sceau du DON, et il faut croire que cette marque est puissante puisque ça fait plus de 3000 ans que ce petit peuple subsiste et grandit, alors même que les plus grandes civilisations sont nées et se sont effondrées successivement, tout simplement parce qu’à un moment, celui de leur apogée, les nations s’imaginent que tout est ACQUIS, et c’est alors que commence leur décadence ; alors que tant que la notion de DON subsiste — et c’est valable pour une nation, pour un peuple comme pour une famille qui se reçoivent de ceux qui les ont fondés — tant que la notion de DON subsiste dans la mémoire des bénéficiaires, la gratitude les fait grandir et se mettre au service de ce DON qu’ils lèguent à leur descendance comme un trésor !

Eh bien voilà : pour Israël, le DONATEUR n’est autre que YHWH en Personne. On parle souvent en Français de la « Terre Promise » alors qu’en définitive, il faudrait parler de la TERRE DONNÉE dont Israël, si on a bien compris ce qu’on vient de rappeler, ne peut pas faire n’importe quoi ! Une TERRE qui lui impose d’être fidèle à la DONATION dont elle est, pour ainsi dire, le SACREMENT : la TERRE est le signe visible d’une réalité invisible, à savoir le DON de YHWH par qui naît et grandit ce peuple. Et toutes les figures, à commencer par Moïse, qui marqueront l’histoire de ce peuple seront des personnages qui auront su se mettre à son service en conservant la mémoire charnelle de ce DON, ce qui constitue le motif profond du culte d’Israël, depuis l’accomplissement quotidienne des MiTsVoT jusqu’au fêtes annuelles, en passant par la célébration hebdomadaire du ShaBaT.

Donc tout est conditionné à ce DON : tant qu’Israël est fidèle à sa mémoire, YHWH trouve les figures nécessaires pour mener le peuple et le faire grandir ; mais quand Israël est infidèle, YHWH ne peut en lever aucune et laisse donc le peuple aux mains de petits fonctionnaires qui ne peuvent que le conduir à l’Exil jusqu’à ce que, suite à un retour du peuple vers son DIEU — ou au moins le retour de quelques-uns, ce qu’on appelle le « petit reste », YHWH puisse faire se lever de nouvelles figures pour ramener le peuple sur la terre qui demeure marquée par le DON, c’est-à-dire par cette relation unique au donateur qui fait que jusqu’à aujourd’hui encore, Israël en tant que nation ne peut pas faire n’importe quoi sur cette terre ! Alors maintenant, ça n’est certainement pas aux nations qui ignorent superbement la ToRaH de lui dire ce qu’il doit y faire ! À Israël de discerner, mais ce sera toujours EN FONCTION DU DON qui façonne cette relation si spécifique à cette terre, en lien évidemment avec l’élection et l’alliance qui vont avec ; un Israël auquel ni les chrétiens, ni encore moins les musulmans ne peuvent se substituer pour quelque raison que ce soit. Donc voyez : « La terre que j’ai donnée », ça va très loin !

Puis vient la suite : « Quand tu l’auras regardé, tu seras réuni aux tiens toi aussi de même qu’a été réuni ‘AHaRoN ton frère parce que vous avez été rebelles à mon ordre dans le désert de TsîN lors du procès de la Communauté ; quand il fallait faire éclater à leurs yeux ma sainteté par les eaux ! » (Nb 27,13-14) Wouaille ! Alors on a vu déjà ce qu’il en était au ch. 20, donc je ne vais pas y revenir ; j’en rappelle simplement les grandes lignes : Moïse devait PARLER au rocher et non pas le frapper ; un rocher que la tradition reconnaît comme la MeMRaH manifestée de YHWH au milieu de son peuple, le Verbe de Dieu diraient des Chrétiens ; or en le frappant, Moïse a comme renvoyé à beaucoup plus tard l’avènement de ce dialogue nuptial avec YHWH qui ne peut s’opérer que dans l’échange d’une parole. « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » (Jn 4,10). Ceci pour résumer très brièvement ce qu’on a déjà dit. Mais comme le fait remarquer Rachi, le grand commentateur juif de la ToRaH au XIe siècle de notre ère, il ne faudrait pas laisser penser que la faute de Moïse a été la même que celle du peuple pour laquelle YHWH a décrété que cette génération n’entrerait pas sur la Terre Promise, ou sur la « Terre Donnée » devrait-on dire. Donc si Moïse n’entre pas, nous dit le récit, ça n’est nullement parce qu’il aurait participé à la faute de sa génération, mais parce qu’il n’a pas su anticiper les conséquences de son acte qui fut aussi, de soi, une désobéissance, à savoir frapper le rocher au lieu de lui parler ; garder en quelque sorte un rapport de violence au moment où aurait pu avoir lieu une rencontre intime apaisant désormais toute soif. Comme si l’accomplissement tant attendu n’avait jamais été si proche : les Fils d’Israël allaient entrer sur la Terre pour y accomplir leur mission de peuple et à partir de là rayonner sur les nations… mais non. Comme un savon qui échappe des mains : vloop ! Et il va donc falloir encore attendre.

Et là, Moïse est tout simplement magnifique, encore une fois. Voyez, au milieu de toute cette ambiance de violence, il est apaisant, consolateur même. Il ne se révolte pas. Sa réaction se rapproche de l’intercession après l’épisode malheureux de KoRaH. — comme quoi voyez, tout est entremêlé, tout joue de concert — : on retrouve en effet la même invocation, rarissime, de « YHWH, ‘ÈLoHîM des souffles de toute chair » : là il ne s’agit pas du souffle en tant que respiration mais plutôt de la vie qui anime tout chair, de sorte qu’étonnamment, c’est le Dieu de la Création qui est ici invoqué par Moïse. Comme s’il prenait conscience de la portée de son acte : oui, il a retardé l’accomplissement de ce qui était attendu dès la fondation du monde ; et donc il est juste qu’il reste en deçà de la nouvelle étape qui va s’ouvrir. Comme si le texte nous disait : dans le projet de YHWH, de l’‘ÈLoHîM Créateur, le salut du monde aurait dû commencer là — déjà qu’il aurait du commencer dès Adam et Ève, disent les premiers chapitres de la Genèse, comme quoi ce Salut a vraiment des ratés au démarrage ! Toujours est-il qu’à ce moment, Moïse aurait dû faire entrer Israël dans cette intimité nuptiale avec YHWH, mais il n’a pas su le faire. Peut-être encore trop tôt, trop vite, trop fort, on ne sait pas. Toujours est-il que Moïse ne peut donc pas entrer lui-même dans cette nouvelle étape.

Ceci dit, son lien avec l’avènement de la MeMRaH de YHWH comme une source au milieu de son peuple n’est pas rompu pour autant : il sera établi avec la manifestation du MaShiaH. que les Chrétiens reconnaissent dans la personne du Christ Jésus. Mais cet ESPACE qui sépare Moïse de l’avènement de cette Rencontre, c’est-à-dire L’HISTOIRE en elle-même, Moïse ne peut pas y entrer de façon à ce que sa mémoire ne se trouve pas conditionnée par cette Histoire ! Je vais prendre un exemple pour vous faire comprendre : Napoléon. Pour des Français cultivés un minimum, Napoléon, c’est le Pont d’Arcole, Austerlitz, Iéna, Ratisbonne, Wagram ou Smolensk , mais dès qu’il s’agit d’évoquer Trafalgar ou Waterloo, il y a comme un malaise : la figure perd de son aura jusqu’à devenir quasiment honteuse ; on ne sait plus quoi en faire dans les livres d’histoire : faut-il l’aduler où le condamner ? Eh bien avec Moïse, c’est un peu ça : il est la figure des fondements, mais pour que cette aura ne décline pas au firmament d’Israël, il ne faut pas que sa figure soit mêlée de près ou de loin aux affres de l’histoire d’Israël qui n’a pas que des victoires à son actif.

Voilà donc ce que, mystérieusement, Moïse comprend lorsqu’il demande pour son peuple un nouveau pasteur pour que « la communauté de YHWH ne soit pas comme des brebis sans berger », dit le v. 17, une phrase que les chrétiens ne peuvent pas entendre sans sursauter ! « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis sans berger. » (Mt 9,36) L’expression faisait déjà fortune chez les prophètes. Le berger, c’est encore et toujours cette fameuse FIGURE dont le peuple a CHARNELLEMENT besoin pour ne pas s’égarer. Comme quoi décidément, il faut vraiment être dans l’aveuglement idéologique de hauts fonctionnaires pour oser croire qu’un peuple peut s’élever simplement à coups de lois anonymes ! Or un peuple qui ne s’élève pas est un peuple qui tombe. Donc Moïse a raison d’implorer un successeur qui ne soit pas un simple rond-de-cuir administratif mais un aventurier, qui « sorte et qui entre à la tête d’Israël ; qui fasse sortir et entrer Israël », une expression qui signifie qu’il mène Israël à la liberté. Là encore, on entend parler Jésus : « Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. […] Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par Moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. » (Jn 10,2-3.9) Le Christ Jésus répond ainsi parfaitement à la requête de Moïse ! Il est donc celui que Moïse appelait de tout son cœur, sauf qu’historiquement parlant, il faut prendre le temps de préparer les affaires ! Ne pas aller trop vite ! Le peuple ne pourrait pas suivre !

En attendant, c’est néanmoins un Jésus qui prendra la suite de Moïse : YeHOShOu”a, qu’on traduit habituellement par Josué, fils de NOuN. Et hop : nous voilà prêts à passer de l’autre côté du Deutéronome, dans le commencement de l’histoire proprement dite, toujours mythique évidemment, mais qui n’appartient plus à l’ordre du fondement ; ou plus simplement qui n’appartient plus à la ToRaH sur laquelle toute cette histoire va désormais s’échafauder. « En lui est le souffle », dit le v. 18 ; un souffle prophétique, comprend le Targum ; ou alors le souffle du fils, un peu comme Élisée demandera à recevoir le double du souffle d’Élie en tant que fils aîné, c’est-à-dire en tant que premier disciple de son maître. Mais quoi qu’il en soit, aucun épisode particulier ne relate une descente du souffle de YHWH sur YeHOShOu”a, si ce n’est tout de même qu’on se souvient que lorsque Moïse monte sur l’HoRèV, YeHOShOu”a est avec lui (cf. Ex 24,23) ; quand Moïse quittait le MiShKâN pour rentrer dans le camp, YeHOShOu”a, lui, restait à l’intérieur du sanctuaire (cf. Ex 33,11) et à chaque fois, le rédacteur le nomme « serviteur de Moïse ». Alors YeHOShOu”a, c’est le serviteur du serviteur de YHWH, ce qui, en termes bibliques, ne signifie pas qu’il s’agit d’un sous-fifre mais qu’au contraire, YeHOShOu”a participe à l’honneur de son maître. C’est de là qu’on peut conclure que, comme pour Moïse, en lui est nécessairement le fameux « souffle », ou l’esprit si vous préférez, ce qui devrait normalement rappeler aux chrétiens un certain baptême du Christ sur qui Jean le Baptiste voit descendre le Souffle Saint comme une colombe : le souffle appelant la filiation de Moïse, et la colombe, peut-être, celle du juste Noé : comme si, de deux peuples, les Juifs et les Nations, ce souffle baptismal ne faisait déjà plus qu’un seul en YeHOShOu”a, le Fils éternel du Père. Là, je fais évidemment référence à la lettre de Paul aux Éphésiens, au ch. 2.

Ce qui est surprenant en revanche, c’est la mention de l’imposition des mains qui n’appartient en soi à aucun autre rituel d’institution de la ToRaH : ni Ex 29, ni Lv 8 ne parlent d’imposition des mains pour les prêtres en tout cas, et ça ne sera pas non plus le cas pour les rois ou les prophètes. Jusqu’à maintenant, l’imposition des mains était toujours en lien avec les offrandes du MiShKâN, même en ce qui concerne la consécration des LéVîiM : « Lorsque tu auras fait avancer les LéVîiM devant YHWH, les Israélites leur imposeront les mains. Puis Aaron offrira les LéVîiM en faisant le geste de présentation devant YHWH, de la part des Fils d’Israël. Ils seront alors affectés au service de YHWH. »… Du coup, est-ce à dire que Moïse, mystérieusement, consacre YeHOShOu”a pour les offrandes ? Sauf que YeHOShOu”a n’est pas un Fils de LéVî… Oui, mais il est la figure de l’autre YeHOShOu”a de l’histoire, celui de L’ACCOMPLISSEMENT de l’histoire et qui, lui, sera consacré pour une Offrande : la sienne propre au nom de toute la Communauté d’Israël et des nations. Donc là encore on reconnaît une amorce lancée au loin ; une amorce qui s’ajoute à toutes les autres qui sont décidément bien nombreuses dans ce livre des Nombres ; des amorces qui permettront aux disciples du Christ de reconnaître à quel point il s’inscrit véritablement dans l’histoire fondée dans la ToRaH de Moïse. On peut imaginer que Jésus ira jusque-là lorsqu’il expliquera aux disciples d’Emmaüs « tout ce qui le concernait dans les Écritures », et on comprend alors mieux pourquoi leur cœur était tout brûlant en l’écoutant : il y a vraiment quelque chose d’exaltant de se retrouver aux premières loges de l’accomplissement du projet de Délivrance de YHWH, du projet de Salut que Moïse a porté et en deçà duquel il a dû rester… dans une pure espérance ! Mais une espérance qui a habite jusqu’à aujourd’hui encore toute l’histoire juive.

Ceci dit, pour en rester à l’institution de YeHOShOu”a dans le livre des Nombres, celle-ci se passe sous la houlette du sacerdoce : de la même manière que Moïse et ‘AHaRoN marchaient main dans la main pour ainsi dire, désormais, YeHOShOu”a et ‘ÈLé”âZâR marcheront de concert. Ici, pas question de royauté pour YeHOShOu”a : il faut suivre celui que les prêtres suivent, signe qu’il a vraiment été choisi, élu par YHWH comme ce sera le cas au retour d’Exil : les figures trouveront la confirmation de leur mission au regard du sacerdoce et il n’y aura plus jamais de royauté souveraine en Israël, en tout cas dans la ligne de David, du moins jusqu’à l’avènement du Messie.

Les v. 22 et 23 mettent immédiatement quant à eux les préceptes à exécution : on sent bien que le ministère de Moïse touche à sa fin et on peut dire qu’avec YeHOShOu”a, les Fils d’Israël reçoivent leur laissez-passer pour KaNa“aN. Néanmoins, on ne va pas partir encore tout de suite : c’est comme pour un moteur, il y a toujours quelques petites révisions de dernières minutes à envisager avant un grand départ, et ce sera le travail des prochains chapitres. Nous les ouvrirons la prochaine fois. d’ici là, je vous souhaite une bonne lecture de cette seconde partie du ch. 27 du Livre des Nombres. Je vous remercie.

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