20-11-2016

[Lv] 32 - De la perfection des prêtres et des offrandes

Levitique 21:10-22:33 par : le père Alain Dumont
Le Sacerdoce en Israël est la réalité la plus noble qui soit, et donc elle a ses exigences. Ne méprisons pas trop vite ces lignes apparemment procédurières : elles ont des tas de choses à nous apprendre, pour aujourd'hui !
Duration:20 minutes 23 secondes
Transcription du texte de la vidéo :
(Voir la vidéo : http://www.bible-tutoriel.com/de-la-perfection-des-pretres-et-des-offrandes.html)
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Citation : mentionner : © Père Alain Dumont, La Bible en Tutoriel, http://www.bible-tutoriel.com/ + titre de l'article
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Bonjour,

Nous nous sommes pas mal attardés la dernière fois sur le début du ch. 21 du livre du Lévitique, et pour cette vidéo, nous allons pouvoir aller un peu plus rapidement dans la mesure où on a maintenant en main les clefs principales qui permettent de lire sans toujours tout devoir expliquer.

Alors d’abord, au v. 10, pour la première fois retentit le titre de “GRAND PRÊTRE”, HaKoHéN HaGGâDOL ; un titre qui ne revient pas plus d’une vingtaine de fois dans tout l’Ancien Testament. Il ne s’agit plus seulement de ‘aHaRoN, puisque les autres prêtres ne sont plus désignés comme ses “fils” mais comme ses frères, ‘aH.îM, au sens large. Donc là, on est dans une perspective d’avenir. Pour le KoHéN GâDOL, le Grand prêtre donc, les v. 10 à 15 rappellent que la législation est absolue ! On l’avait déjà vu : pour lui, toute impureté est carrément interdite, et sa demeure est stricto sensu le MiQeDâSh, c’est-à-dire le Sanctuaire, le lieu, littéralement, d’où est communiquée la sainteté — Mi dit la provenance, et QeDaSh vient de QoDeSh, le Saint, donc MiQeDaSh, c’est la source de la sainteté pour ainsi dire, donc le Sanctuaire. Non que le Grand-Prêtre y soit reclus, mais du moins, quand il a revêtu ses vêtements d’officiant et le diadème, ça n’est pas pour parader à l’extérieur. C’est une manière de montrer à quel point la figure du Grand-Prêtre est précieuse d’une part pour le peuple dont il porte le nom de chaque tribu à la fois sur ses épaules et sur le pectoral, vous vous souvenez ; mais d’autre part aussi : précieux pour HaShèM puisque sa consécration est marquée dans sa CHAIR par l’onction d’huile.

La suite, du v. 16 au v. 24, concerne quant à elle non plus le Grand-Prêtre seulement mais les prêtres dans leur ensemble, et là, c’est carré : la moindre tare, qui va de la tache à l’œil au testicule écrasé en passant par la bosse ou par les fractures ; la moindre tare, donc, leur interdit tout accès au service du Sanctuaire. Ça ne veut pas dire que ces hommes ne sont plus prêtres, mais qu’ils ne peuvent plus officier ! Alors attention : on ne nous dit pas qu’ils sont impurs, puisque le v. 22 précise qu’ils peuvent manger la nourriture sainte ; or on se souvient que l’acte de manger est un acte majeur d’élévation vers HaShèM et de nature sacerdotale. Simplement, ils ne s’approchent ni du feu de l’autel des holocaustes, ni ne rentrent à l’intérieur du MiShKâN. Est-ce un relent de l’Égypte où l’on sait que les prêtres devaient être parfaits ? Ou bien plus tard de la Perse où les contraintes esthétiques étaient de mise tant dans l’ordre religieux que celui de la cour du roi ? Difficile à dire. Bon, il est vrai que divers commentaires rabbiniques orthodoxes expliquent que ces tares sont le signe d’une tare morale plus profonde, mais disons plutôt avec Maïmonide, le grand philosophe juif du XIIe siècle, que cela contribue aux yeux du peuple — non aux yeux de HaShèM — à la grandeur du service divin. Ceci dit, ça n’a pas tellement changé aujourd’hui dans les corridors des Hauts-Fonctionnaires laïcs qui paient à prix d’or des coiffeurs et des esthéticiennes pour les suivre minute par minute et remédier à tout instant au moindre défaut de bouton de fièvre ou de mèche rebelle ; par ailleurs, il y a peu de chances pour que les Français, entre autres, élisent un jour un président bossu ou difforme… Donc vous voyez, avant de jouer les airs indignés, balayons d’abord devant notre propre porte et ayons à tout le moins un peu d’humour sur la nature humaine que HaShèM semble ici assumer sans perdre le temps d’essayer de contrer des réticences somme toute assez populaires.

Bref. Ouvrons à présent le ch. 22, toujours consacré au service du sacerdoce dans le Sanctuaire. Le v. 2 ne se lit pas sans le v. 3, sans quoi on se demande bien pourquoi le prêtre devrait s’abstenir des choses saintes autour desquelles gravite toute sa raison d’être. Ici, c’est d’impureté, quelle qu’elle soit, qu’il est question et non plus des tares qu’on a vues au chapitre précédent et qui, elles, ne rendent pas impur. L’impureté dont il est question ici les rend non seulement inaptes à offrir des Offrandes mais aussi à percevoir leurs revenus, à savoir, dira Ez au ch. 44 : leur part des sacrifices, tout ce qui est consacré au Sanctuaire, le meilleur des prémices et les redevances. Donc vous voyez : les prêtres ne sont pas au-dessus des lois qui concernent la Communauté. Il se peut aussi que ces prêtres, sans être impurs en eux-mêmes, entrent en contact avec des personnes ayant, elles, contracté une impureté : dans ces cas-là, l’impureté éloignera le prêtre de son office et du revenu des Offrandes jusqu’au soir, après qu’il se soit purifié par un bain d’eau, mais pas plus.

Quand on lit le v. 8, on se demande un peu ce qu’il vient faire là, mais en fait, il se lit en contraste avec le v. 7 : le prêtre officiant ne doit manger QUE des choses saintes, et ce qui vaut pour tout fils d’Israël, on l’a dit, vaut éminemment pour un prêtre. Donc évidemment, un prêtre encore moins que quiconque ne pourra manger de bête dont le sang n’aura pas pu être rendu à HaShèM par une offrande, ce qui est le cas de toute bête crevée ou déchirée ! Ce qui veut dire que s’il ne peut pas manger de la viande de ses revenus, il ne peut en aucun cas de rapatrier sur des viandes profanes ! Donc régime de légumes pendant toute la période d’impureté, ce qui est, soit dit en passant, le régime de l’ensemble du peuple. On ne mange pas de la viande tous les jours à cette époque !

Alors une fois qu’on a rappelé que les prêtres ne peuvent manger QUE de la nourriture consacrée — ce qui, je vous le rappelle, posera tout de même pas mal de problèmes à résoudre une fois installé en Terre de la promesse et que les prêtres, éparpillés un peu partout sur le territoire, ne pourront pas tous se rendre chaque jour au sanctuaire — Donc se pose la question : la nourriture sainte est-elle réservée exclusivement aux prêtres ? Un laïc n’y a-t-il jamais accès ? Alors on sait évidemment que sous certaines conditions, un laïc peut manger les Offrandes d’un sacrifice de paix, mais en dehors de cette situation, qu’en est-il ? Les v. 10 à 13 établissent donc qu’un laïc pourra participer au repas des offrandes sans commettre de faute, mais à condition qu’il soit membres de la maisonnée du prêtre. Ici, rien de très difficile, vous pourrez lire par vous-mêmes.

La suite est intéressante, parce qu’elle relativise le fait qu’un laïc mange par inadvertance une nourriture consacrée. On voit ici qu’on n’est pas dans un ritualisme idéologique : on ne parle pas ici de profanation. Il suffira de restituer en ajoutant un cinquième pour marquer le coup et faire en sorte que la chose ne se répète pas. Le tout est remis à la vigilance des prêtres pour que toutes les prescriptions indiquées depuis le v. 2 et dont les termes sont repris au v. 15 soient dûment respectées. Voilà pour le premier ensemble du ch. 22.

Je ne sais pas si vous sentez, mais c’est vraiment une impressionnante organisation ! Alors pour des Français qui pensent que genre de pointillisme est castrateur, qu’il suffit de manier des idées pour changer le monde — le fameux : en France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées ! —, ça peut énerver. Or ça n’a rien de pointilleux : c’est du CHARNEL ! C’est du CONCRET : tout est fait pour que le peuple ne perde jamais le chemin RÉALISTE de la sainteté que lui ouvre le culte de HaShèM. Alors ceci dit, on pourrait néanmoins appliquer à tout ça la merveilleuse conclusion du Droit Canon catholique qui, au terme des presque 2000 articles prescrivant le droit, termine par ces mots : « Le salut des âmes doit toujours être, dans l’Église, la loi suprême ». Je trouve que ça répond assez bien à l’esprit dans lequel il faut aborder toutes ces prescriptions du livre du Lévitique qui ne visent qu’une seule chose : répondre à la convocation à l’élévation que HaShèM lance à tout homme à travers son peuple élu, à travers l’Alliance.

Toutes ces précautions montrent en tout cas qu’on prend la chose très au sérieux et qu’on est prêt, quand on est un Fils d’Israël, à être vigilant jusque dans les moindres détails. C’est d’une spiritualité très élevée, et il faut vraiment ne pas avoir soi-même d’exigence pour oser mépriser ces passages. Par ailleurs, le Lévitique ne dit pas qu’il faut soumettre les autres peuples à l’esclavage pour faire des Fils d’Israël les maîtres du monde : ça, c’est de l’idéologie au sens le plus trivial et le plus conquérant du terme. Le Lévitique donne un cadre STRICT, mais c’est parce que la SAINTETÉ est subtile et qu’elle doit déjouer les moindres détours d’une raison qui tentera toujours de magouiller, de se justifier pour s’emparer de ce dont elle a envie en se faisant déesse à la place de Dieu. Or diviniser la raison — rappelons-nous le culte de la Raison lors de la révolution en 1793 —, c’est diviniser le serpent de la Genèse ! C’est désincarner l’homme et donc le rendre esclave d’un monde d’idées pures où la CHAIR sera toujours muselée, méprisée, déchirée ; un monde, ou plutôt un système où l’homme sera toujours triste et malheureux parce qu’insécurisé en sa CHAIR, cette CHAIR qui, pourtant, authentifie son désir d’exister. Le Lévitique ne fait donc rien d’autre que de cadrer cette raison en prévenant tout débordement par une casuistique logique et concrète, CHARNELLE qui est le seul moyen de permettre à la raison d’emprunter le chemin de la SAINTETÉ et de s’accorder avec elle-même, puisqu’elle a soif, elle aussi, de LIBERTÉ, tout autant que la CHAIR à laquelle, qu’elle le veuille ou non, elle reste inextricablement liée. Que la CHAIR disparaisse, et la raison disparaît ! Or le CADRE du Lévitique prend en compte cette CHAIR, et ce faisant, maintient la raison dans la dynamique de VIE. Sans ce cadre charnel, qui est le cadre de l’Alliance dans lequel HaShèM Lui-même va entrer par son Verbe lorsque les temps seront favorables ; sans ce cadre charnel, donc, en se mettant « hors-cadre », la raison sombre dans l’abîme destructeur le plus effroyable ! Et malheureusement, une certaine forme de politique désincarnée alliée à une certaine forme de journalisme non moins idéologique plongent littéralement dans le piège et font sombrer les peuples avec eux !

Donc redisons-le : le chemin de la vraie liberté est DANS LE CADRE de l’Alliance ; dans la PROFONDEUR d’un cadre qui, au demeurant, n’est pas figé — c’est précisément le rôle de la tradition orale que d’ajuster le cadre aux différentes conditions sociohistoriques que traversent les générations —, mais qui a des fondements qui doivent être clairs : pas de mélange — aujourd’hui, on dirait « pas de compromis » concernant la vie et la mort. Il faut choisir la VIE : c’est ce que dira la conclusion du Deutéronome à la fin de la ToRaH ; c’est ce que disait la Genèse au début de la ToRaH ; et c’est ce que réaffirme à sa manière le Lévitique, au centre de cette même ToRaH. Et comme la raison humaine est tourmentée et qu’elle cherche toujours à tirer son épingle du jeu, il faut la poursuivre partout où elle menace de se piéger elle-même dans la mort ! La casuistique n’est pas un simple exercice de logique : c’est l’expérience de la CHAIR qui vient au secours d’une raison qui n’arrive pas à comprendre que si tout est possible au niveau des concepts, tout n’est pas profitable au niveau de la VIE charnelle. Alors il faut lister… et il faut que le peuple ait accès à ces documents, les lise, les scrute, en comprenne la pertinence pour pouvoir en vivre et transmettre cette VIE aux générations qui suivent.

Bref. Ceci rappelé, on termine la lecture du ch. 22 qui ne pose pas, en soi, de difficulté majeure : on retrouve la formule qui nous indique qu’on passe à un nouveau registre : WaYeDaBBéR HaShèM ‘eL-MoShé Lé‘MoR = littéralement : « Et il parla HaShèM à Moïse pour dire », c’est-à-dire « en disant », et là, on va parler de la qualité exigée des animaux destinés aux offrandes. Alors comprenons bien, à la lumière de tout ce qu’on vient de rappeler : la raison humaine sera toujours tentée, SPONTANÉMENT, de sortir du cadre et de jouer avec la CHAIR ! Ici, concrètement, la chose consiste à profiter des offrandes pour refiler les bêtes tordues et se garder les plus belles pour soi, et ce faisant, vouloir s’instituer soi-même le maître de son petit monde ; et s’il n’est pas averti, l’homme, au titre de sa raison, va peu à peu réduire les autres à l’esclavage pour les maintenir prisonniers de son monde à lui ! Donc il faut prendre le taureau par les cornes, pour ainsi dire, en amont : « Non, tu n’amèneras pas à HaShèM les bêtes les plus délabrées ! » Là au moins c’est clair : le Fils d’Israël connaît la frontière et il est averti de ne pas jouer avec la dimension charnelle du cadre ! En revanche, s’il choisit de mépriser cette dimension charnelle, il connaît la sanction. Ça s’appelle tout bonnement de l’éducation, et paradoxalement, cette éducation à travers des interdits clairs et structurants amène à la LIBERTÉ par la SAINTETÉ !

Dans le fond, que nous disent les v. 18 à 25 du ch. 22 ? Que la religion de HaShèM n’est pas faite pour les loosers. La religion de HaShèM s’adresse à des HOMMES LIBRES, libres parce que LIBÉRÉS. Tu es faible ou fort ? Tu es pauvre ou riche ? Regarde vers l’avant, donne et offre ce que tu as de meilleur pour être capable d’accueillir la Terre que HaShèM, Lui, qui regarde toujours vers l’avant, te donne. Dit autrement, à travers ces prescriptions concernant la qualité des animaux à sacrifier, c’est la dynamique de la VIE, c’est le CHOIX de la VIE, l’ESPÉRANCE en HaShèM qui donne la VIE qui est soutenue. Mais pour recevoir cette VIE, il faut entrer dans son dynamisme et refuser de se considérer soi-même comme perpétuelle victime. Il ne s’agit même pas d’acheter quoi que ce soit à HaShèM, puisque la Terre est déjà donnée, fut-ce encore à l’état de promesse ! À travers l’offrande d’animaux sans tare, tu emboîtes le pas sur le chemin de la VIE ! Tu es libre parce que tu dépasses le stade où tu voudrais garder les meilleures billes pour toi, juste au cas où ça ne marcherait pas. Voilà : vous entendez : « juste au cas où… », eh bien ça, c’est déjà le langage victimaire de ceux qui ne pourront jamais entrer en Terre Promise bien qu’elle soit déjà donnée, parce qu’ils sont tentés de détourner la dynamique de VIE à leur profit, de la garder captive de leur petit enclos, alors qu’il faut DONNER au contraire ce qui est le meilleur pour toujours être tendu vers l’avant. Ça n’a rien d’élitiste ! On est bien plutôt du côté de la psychologie positive qu’on découvre depuis le début des années 2000 et qui consiste à arrêter de se considérer comme le nombril du monde pour rééquilibrer son existence dans le sens d’une mise en marche, donc d’un effort, voire même d’une ascèse qui nous rappelle CHARNELLEMENT que nous ne sommes pas seuls au monde ! Alors quand c’est la psycho qui nous parle d’ascèse, on trouve ça très bien ; quand c’est HaShèM, on trouve ça oppressant ! C’est le monde à l’envers !

Or voilà ce à quoi travaille à sa manière le Lévitique en parlant de la qualité des dons requis pour HaShèM, et sans doute les chrétiens devraient-ils y réfléchir au regard de ce qu’ils offrent au Père par le Christ dans son Église. Et là je ne parle pas d’argent, mais du don de SOI ! Pas seulement donner un « coup de main » au milieu du reste, mais SE donner en PRIORITÉ et avec ce qu’on a de MEILLEUR au Père, en union avec le sacrifice du Christ, qui est précisément cette VICTIME SANS TARE dont parle saint Pierre dans sa première lettre, au v. 19 du ch. 1 : « Ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un Sang précieux, celui d’un Agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu L’avait désigné d’avance et il L’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par Lui que vous croyez en Dieu, qui L’a relevé d’entre les morts et qui Lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : son Verbe vivant qui demeure. » (1Pi 1,18-23) Bon, eh bien pour comprendre ce que dit Pierre, il faut avoir lu le ch. 22 du Lévitique et compris la dynamique dans laquelle il porte son peuple pour qu’il soit un jour capable d’offrir au monde son meilleur fruit en qui puisse faire sa demeure le Verbe de VIE.

Alors à propos de l’histoire du Veau qui ne peut pas être sacrifié avant le 8e jour de sa naissance, je vous reporte à ce que nous en avons dit à propos d’Ex 22, au v. 29. D’autre part, on ne sacrifie pas ensemble la mère et son petit, de la même manière, rappelons-nous, qu’on ne fait pas cuivre un chevreau dans le lait de sa mère : on ne mélange pas le mouvement de la vie avec le mouvement de la mort : toujours la même dynamique. Une dynamique qui s’inscrit dans celle de la LIBÉRATION première qui s’est manifestée lors de la sortie d’Égypte : voilà, un mouvement est né à cette occasion, qu’il s’agit d’assumer, dont il s’agit de garder l’élan sans jamais le freiner, ce qui est l’objet même de la ToRaH Lévitique. Et c’est pour rester dans cet élan qu’il faut par ailleurs faire mémoire de cette libération à l’occasion des fêtes du calendrier, ce que va établir le ch. 23. Mais nous verrons ça la prochaine fois. Je vous remercie. 
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